Valoriser la position géostratégique de la RDC et restaurer l'image de la diplomatie
Indicateur
Numérisation et digitalisation des services
Budget prévu
Budget réalisé
Cible
Réalisation
Taux ex. physique
47%
Taux ex. financier
Statut
En cours
Recommandations
Localisation
National
Structure responsable
Secrétariat général
Ministère
Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie
Cellule
PDS
État de lieu
L’évaluation de l’indicateur lié à la transformation numérique du Ministère des Affaires étrangères met en lumière une avancée progressive mais encore largement insuffisante, aussi bien sur le plan technique que budgétaire. Le taux de financement global demeure extrêmement faible, atteignant à peine 0,35 % des 11,5 millions USD nécessaires à la mise en œuvre complète du processus de digitalisation.
Les résultats se présentent comme suit:
- Démarrage du processus de digitalisation administrative: la première phase du programme a été lancée en partenariat avec le PNUD, notamment par la formation des Directeurs et Chefs de service du MAE à l’utilisation du logiciel de gestion électronique des courriers « FingerDOCs ». À ce jour, ce partenaire a débloqué 0,35 % du budget total estimé du projet, soulignant un démarrage timide sur le plan financier.
- Digitalisation de la procédure du passeport biométrique: le processus de numérisation de la chaîne de demande et de délivrance du passeport biométrique est en phase de finalisation, avec la mise en place d’un nouveau prestataire technique ; de la coordination interinstitutionnelle impliquant la banque partenaire, la DGRAD, la DGI, l’ANR et le MAE. Le taux d’exécution est estimé à 90 %, ce qui augure un lancement imminent conforme aux normes internationales de sécurité et de traçabilité des documents.
- Digitalisation de la paie des diplomates en poste: un partenariat avec VISA et Access Bank est en cours pour la mise en place d’une carte bancaire diplomatique, dans le but de moderniser et sécuriser les paiements à l’étranger. Les discussions finales sont engagées avec le MINAEFFET, le Ministère des Finances, le Ministère du Budget, la BCC, et les deux prestataires bancaires. Le taux de réalisation est de 50 %.
RECOMMANDATION
- Disponibiliser les moyens financiers
L’évaluation des activités liées à la formation et au perfectionnement du personnel diplomatique du Ministère des Affaires étrangères révèle des résultats globalement encourageants, bien qu’encore partiels au regard des besoins du ministère en matière de développement des compétences.
Formation initiale des jeunes diplomates :
- Un total de 1 305 diplomates ont été formés, représentant un taux d’exécution de 60 % par rapport aux prévisions du programme.
Parmi eux, 1 273 jeunes fonctionnaires ont suivi une formation à l’Académie Diplomatique, dans le cadre de leur intégration au sein du corps diplomatique.
Par ailleurs, 32 jeunes diplomates ont bénéficié d’une formation spécialisée à New Delhi, axée sur la diplomatie publique, dans le cadre d’une coopération bilatérale.
Recyclage des cadres supérieurs :
- 76 cadres ont été recyclés, répartis comme suit :
- 56 directeurs ont été formés sur l’éthique professionnelle et la lutte contre la corruption, en partenariat avec l’Observatoire de Surveillance de la Corruption et de l'Éthique Professionnelle (OSCEP).
- 8 directeurs et 12 agents administratifs ont été formés à l’utilisation du logiciel “FingerDOCs”, dédié à la gestion électronique des courriers du ministère.
RECOMMANDATIONS
- Multiplier et renforcer la coopération avec des instituts diplomatiques étrangers pour la formation d'un plus grand nombre de dipmates;
- Doter l’Académie Diplomatique de moyens pédagogiques, technologiques et humains accrus pour en faire un centre d’excellence sous-régional.
L’évaluation des mesures relatives à l’amélioration des conditions de vie des diplomates congolais ainsi qu’au renforcement de l’outil diplomatique révèle des progrès significatifs dans certains domaines, mais également des retards et des limites notables qui freinent la pleine mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des réformes diplomatiques.
Il resort de l'évalaution ce qui suit:
- Application de la nouvelle grille salariale barémique issue des recommandations de la 12? Conférence diplomatique : 30 % de mise en œuvre, reflétant un démarrage partiel du processus.
- Paiement effectif des loyers des diplomates en poste : réalisé à 100 % pour l’année 2025 et partiellement pour l’année 2026, permettant une certaine stabilité résidentielle dans les postes extérieurs.
- Dotation en frais de fonctionnement : les 73 missions diplomatiques ont perçu leurs allocations pour le 1er trimestre 2025, assurant la continuité minimale de leurs services.
- Renouvellement du charroi automobile : sur les 91 véhicules prévus pour les missions diplomatiques et postes consulaires, le taux de réalisation est de 30 %. Le gouvernement a déjà versé 18,5 millions USD au concessionnaire SADA Motors, en vue de la livraison des 49 véhicules restants.
- Stratégie de rapatriement des diplomates rappelés : sur environ 120 diplomates attendus à la centrale, le taux d’exécution est de 50 %, freiné par le retard du décaissement de près de 11 millions d’euros, dossier encore en traitement au Ministère des Finances.
- Acquisition, réhabilitation ou construction de chancelleries et résidences officielles : seules 6 missions diplomatiques sur 73 ont été bénéficiaires, soit un taux très faible de 8,2 %, révélant l’ampleur des besoins en infrastructures diplomatiques.
- Renforcement des relations bilatérales : 17 accords de coopération ont été signés avec des pays partenaires (Chine, Japon, Tchad, Égypte, Hongrie, Pologne, Russie) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), contribuant au rayonnement diplomatique de la RDC.
- Mise en place d’une Commission d’experts pour l’élaboration de la politique extérieure de la RDC : le taux de réalisation reste très faible (10 %), alors que cet outil est essentiel pour guider l’action diplomatique nationale.
- Déploiement du visa unique (timbre et électronique) dans les Ambassades : également à 10 %, ce projet stratégique peine à se concrétiser, bien qu’il soit attendu pour moderniser les services consulaires et renforcer les recettes publiques.
RECOMMANDATION
- Accélérer la mise en œuvre des engagements budgétaires.
L'indicateur montre une avancée partielle mais significative dans les efforts de rationalisation de la participation de la République démocratique du Congo aux organisations internationales.
À ce jour, environ 40 % du travail de rationalisation a été accompli. La Commission mixte Adhoc est mise en place au MINAFFET avec toutes les entités publiques. Un premier rapport technique d’analyse a été élaboré, identifiant les structures internationales auxquelles l’adhésion de la RDC présente un faible retour stratégique, économique ou diplomatique. Sur cette base, une décision politique sera arrêtée en vue de réduire le nombre d’adhésions de la RDC de près de 360 à moins de 200 organisations, dans une logique de rentabilité institutionnelle et de meilleure gestion des engagements financiers internationaux.
Par ailleurs, la régularisation des arriérés demeure un enjeu majeur. Plusieurs organisations ont suspendu ou restreint la participation active de la RDC faute de paiement des contributions statutaires.
RECOMMANDATION
- Régulariser les arriérés de manière progressive et stratégique.