Atténuation des effets des prix des produits pétroliers
Mesure phare
Mettre en place un nouveau système de fixation des prix à la pompe
Indicateur
Indice de perception de la transparence tarifaire amélioré - 10 %
Budget prévu
Budget réalisé
Cible
Réalisation
Taux ex. physique
10%
Taux ex. financier
Statut
Recommandations
Localisation
Structure responsable
Ministère
Cellule
ECOFIN
État de lieu
Baisse des prix moyen à la pompe (33%) : il sied de rappeler que le 02 octobre 2024, le Ministre de l’Economie avait signé un arrêté révisant à la baisse les prix des produits pétroliers. Cette mesure, entrée en vigueur le 03 octobre 2024, a entraîné une réduction de 13% des prix à la pompe dans la zone Ouest (le prix du litre de l’essence est passé de 3.340 CDF à 2.990,49 CDF et le gasoil est de passé de 3.435 CDF à 2.979, 73). Des ajustements similaires ont été effectués dans les zones Est et Sud, avec des prix respectifs de 3 776 CDF et 3.856 CDF pour l’essence et de 3.762FC et 3.923 FC pour le Gasoil (13%).
Cette baisse des prix à la pompe des produits pétroliers résulte des travaux effectués par la Commission ad hoc élargie aux sociétés pétrolières concernées qui ont permis de réduire, voire d'éliminer, des niches sous forme de rubriques superflues qualifiées d'injustifiées, sinon d'exagérer, celles en effet qui plombaient la structure des prix existant au niveau du différentiel de transport. Il s'agit entre autres de la suppression de la rémunération accordée à la DGM, des frais payés par les armateurs pétroliers aux LMC aux titres de frais de droit de trafic, des frais d'étude de 2,5USD/la tonne métrique de l'essence à la SOCIR sur le projet sea-line et de la réduction de 6 à 3 USD la tonne métrique du coût de coloration de l’essence, et de la suppression des frais de commission aux fournisseurs.
La prise en compte de cet effort d'assainissement a permis de baisser le prémium à hauteur de 87 USD/m3 se situant sous la barre de 100 USD conformément aux instructions du PR05 lors de la réunion du Conseil des Ministres du 09 octobre 2024. Ces travaux se sont inscrits dans un contexte de tendance baissière du Prix Moyen Frontière (PMF) influencée par les prix bas observés sur le marché pétrolier international. La combinaison de ces deux facteurs (PMF et prémium bas) a permis l'ajustement à la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe. A cela, il convient d'ajouter la correction du taux de change pour réduire les pertes et manques à gagner qui est passé de 2.500 CDF/USD à 2.600 CDF/USD.
L'objectif est de le relever à 2.800 CDF/USD. Cette situation a entraîné la hausse de la demande dans l'ensemble des zones Ouest, Sud et Est autour de 30 à 40% des volumes mis en consommation. A titre illustratif, la SEP CONGO est passée des livraisons sur Kinshasa de 45.000 m3 en moyenne mensuelle à 70.000m3 en octobre et décembre 2024. Taux de subvention du Trésor public (100%) : les pertes et manques à gagner dans le secteur pétrolier est passé de 281 millions en 2023 à 31 millions en 2024, soit un gain de 89%.
Ecart de prix interrégional (50%) : l’écart maximal des prix de l’essence entre la zone la moins chère (zone Ouest : 2990 CDF le litre à la pompe) et la plus chère qui est la zone Sud (3856 CDF le litre à la pompe), est de 29%, soit un écart de 866 CDF. Les zones Nord et Est ont les même prix (3.776 CDF le litre).
L’indice de perception de la transparence tarifaire (50%) : entre janvier 2022 et avril 2024, la RDC a connu 9 hausses des prix du carburant, ce qui conduit à une faible confiance des consommateurs. Il sera nécessaire de déployer une bonne stratégie de communication, et dans le même temps, d’impliquer activement les consommateurs et des acteurs indépendants.
Recommandations : (i) remplacer les subventions universelles par les aides ciblées (supprimer les aides automatiques et généralisées sur le prix à la pompe et rediriger cette dépense publique vers les transferts directs) ; (ii) simplifier et clarifier la structure des prix (communiquer publiquement la composition du prix à la pompe, et afficher les marges, taxes et coûts en ligne ou en station-service pour renforcer la confiance) ; (iii) améliorer la logistique pétrolière (investir dans le stockage, les pipelines , les ports pour réduire les frais logistiques, encourager la concurrence dans le transport et la distribution) ; (iv) stimuler la production locale et le raffinage (relancer les raffineries locales pour réduire la dépendance aux importations) ; et (v) mettre en place un dialogue structuré avec les parties prenantes (impliquer les syndicats, associations de consommateurs, opérateurs pétroliers, société civile et construire un pacte social d’accompagnement de la réforme).